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Afrique Australe Centrale

L’UE veut s’impliquer dans le processus de paix au Soudan du Sud (MAJ)

(BRUXELLES2)  Les ministres des Affaires étrangères, réunis à Bruxelles lundi (20 janvier), devraient condamner la détérioration notable de la situation au Soudan du Sud. Les conclusions ont été adoptées. (Télécharger les conclusions ici)

Médiation et soutien financier

Dans des conclusions, ils devraient également proposer un soutien financier pour le processus de paix et, le cas échéant, une médiation européenne dans le dialogue entre président et opposition. L'UE  soutient « résolument » les efforts de médiation de « l'autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) » la structure de coopération de la région. Mais elle veut aussi s'impliquer plus directement. « L'action européenne devra contribuer à la médiation pour obtenir un cessez le feu » et « impulser les discussions de paix entre le président et l'opposition, qui a pris les armes, » actuellement au point mort à Addis Abeba, explique un haut diplomate européen. Un mandat sera accordé pour « l'envoi d'observateur pour réaliser un suivi du mécanisme ». Le soutien financier pourrait être de l'ordre du million d'euro.

Projet de sanctions

Le texte devrait également inclure des « mesures restrictives ciblées contre les personnes qui font obstacle au processus de paix ». Ce qui marque une évolution au plan européen et une inquiétude marquée par rapport à l'évolution de la situation. Le représentant spécial de l'UE, Alexander Rondos, marquait encore récemment une certaine prudence sur la mise en place de telles sanctions (lire : Brèves et confis (7 janvier 2014))

Aide humanitaire

Le texte devrait également rappeler la difficulté de la situation humanitaire. Avec 3,1 millions de personnes ayant besoin d'une aide humanitaire (sur une population de 10 millions d'habitants environ), le Sud Soudan s'inscrit au rang des pays où la situation est critique. L'UE et les États membres ont déjà engagé 170 millions d'euros en 2013 et 2014. Mais des montants supplémentaires devraient être débloqués. Car l'Office de coordination de l'aide humanitaire des Nations-Unies (OCHA) estime ainsi que 209 millions $ sont nécessaires d'urgence (1,4 milliard $ pour 2014) et seuls 105 millions $ ont été fournis. Côté développement, sur les projets entérinés en 2013 (pour un montant de 185 millions d'euros), un « examen est en cours pour déterminer quelles actions pourront être poursuivies vu le contexte actuel », précise un expert du dossier.

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