B2 Pro Le quotidien de l'Europe géopolitique

Défense, diplomatie, crises, pouvoirs

Balkans

La Bosnie-Herzégovine manque “d’une classe dirigeante talentueuse”

(BRUXELLES2) Jour après jour, la Bosnie-Herzégovine prend du retard sur le chemin de l'intégration européenne où ses voisins - Serbes et Kosovars - semblent s'engager plus résolument. Et, au niveau de la communauté internationale comme de l'Union européenne, on ne s'est pas fait faute de le rappeler ces derniers jours...

Il manque une classe politique ...

« Ce qui manque actuellement en Bosnie-Herzégovine, c'est une classe politique concentrée sur l'avancée des réformes et une bonne gouvernance nécessaire pour permettre aux gens talentueux et ambitieux d'atteindre tout leur potentiel de réussite » a ainsi déclaré le Haut représentant international, Valentin Inzko, le 21 novembre, lors du 18e anniversaire des accords de Dayton. Des propos qui reflètent une opinion répandue dans la communauté internationale. Dans une résolution votée le 12 novembre, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU avaient d'ailleurs demandé « une nouvelle fois aux autorités compétentes de Bosnie-Herzégovine de prendre les mesures nécessaires pour mener à bien le programme « 5 + 2 ».

Ressaisissez-vous !

Après la crise politique de 2012, le gouvernement n'a, en effet, toujours pas mis en place les réformes nécessaires pour se rapprocher de l'Union européenne. Les dirigeants de Bosnie-Herzégovine doivent « saisir l'occasion et profiter de  la dynamique régionale très positive à l'heure actuelle. Nous ne voulons pas qu'ils soient laissés pour compte alors que d'autres font des progrès importants sur la voie européenne » a fait remarquer la Haute Représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, après le conseil des ministres des Affaires étrangères le 18 novembre. C'est le dossier de la participation aux élections des minorités et l'application de la jurisprudence Sindjic/Finji de la Cour européenne des droits de l'Homme qui pose question.
  • Les conditions 5+2. En février 2008, le PIC (Conseil pour la mise en oeuvre de l'accord de paix de Dayton) a conditionné la fermeture du Bureau du Haut Représentant des Nations-Unies à la mise en place de cinq objectifs : 1) un accord sur la répartition des propriétés de l’Etat, 2) la répartition des propriétés militaires, 3) la mise en œuvre de l’accord final sur Brcko, 4) la prévisibilité budgétaire et 5) le renforcement de l’Etat de droit. Deux autres conditions sont fixées : 1) la signature de l’accord de stabilisation et d'association avec l'UE et 2) une évaluation positive de la situation.

Télécharger :

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.