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[Portrait] Espagne. Deux nouveaux ministres aux Affaires étrangères et à la Justice

(B2) Les nouveaux ministres issus du remaniement annoncés par Pedro Sánchez samedi, sont entrés en fonction ce lundi (12 juillet). Parmi eux, de nouveaux venus : aux Affaires étrangères et à la Justice

​José Manuel Albares et Arancha González Laya, lors de la passation de pouvoir pour le ministère des Affaires étrangères (Crédit : ministère espagnol des Affaires étrangères)

Ces nominations représentent la volonté du premier ministre de 'rajeunir' son équipe. Les deux ministres nés dans les années 1970, illustrent la nouvelle génération de responsables espagnols, qui n'ont connu qu'une Espagne, celle de l'après Franco, démocratique puis membre de l'Union européenne. Les autres ministères régaliens (dont la Défense) n'ont pas été affecté par le remaniement.

Affaires étrangères, Union européenne et coopération : José Manuel Albares

Un fidèle de Sánchez au gouvernement

Né en 1972 à Madrid, diplômé de l'université de Deusto en droit et économie (1995) et de l'université Paris I Panthéon-Sorbonne en droit (1995), José Manuel Albares intègre vite la diplomatie espagnole. Consul d'Espagne en Colombie de 2001 2003, il passe ensuite à la délégation permanente de l'Espagne auprès de l'OCDE à Paris de 2003 à 2008 comme conseiller. De retour au pays, il devient directeur général adjoint au ministère, pour l'Afrique subsaharienne (2010-2015). Mais il occupera surtout un poste-clé au ministère, celui de secrétaire général des affaires internationales, de l'Union européenne, du G20 et de la sécurité mondiale (sherpa) du Premier ministre Pedro Sánchez (PSOE) de juin 2018 jusqu'à février 2020. Date à laquelle il repart en France, comme ambassadeur cette fois.

Membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), il a également été brièvement conseiller de groupe parlementaire au Congrès des députés, d'octobre 2015 à janvier 2016.

Il remplace au poste de ministre des Affaires étrangères Arancha González Laya, dont la position avait été fragilisée par l'accueil du dirigeant du Polisario en Espagne. Le Maroc ayant manifesté de façon claire sa mauvaise volonté de continuer à coopérer avec l'Espagne, sous son égide, selon les informations de la presse espagnole.

Lire aussi : Arancha et Cristina, deux fonceuses à la tête de la diplomatie espagnole

Pilar Llop, ministre de la Justice 

Une juge spécialisée sur les questions de genre

Née en 1973, Pilar Llop obtient un double diplôme en droit à l'université Complutense de Madrid (1995) et à l'Université de Vienne (1996). Elle entame ensuite une carrière de juge au Conseil général du pouvoir judiciaire (GCJ) de 1999 à 2010. Elle est conseillère en Bulgarie de 2009 à 2011 auprès de la Cour suprême. Durant cette période, elle travaille aussi avec la Commission européenne à la Direction générale de la coopération internationale à Bruxelles et en Amérique latine en matière de violences criminelles et sexistes, selon la presse locale.

Élue à Madrid sur la liste du parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) en 2015, elle met fin à son mandat après avoir été nommée déléguée du gouvernement sur les questions de violence sexiste dans le gouvernement Pedro Sanchez de 2018 à 2019. Avant d'être choisie pour le poste de ministre de la Justice, elle était présidente du Sénat depuis juin 2019.

(Agnès Faure, st.)

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