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Raphaël Glucksmann, à l'initiative de la création de la première commission spéciale INGE, et Sandra Kalniete, rapporteure en 2021 (crédit : Parlement européen).
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[Portrait] PEGA et INGE2 : les nouvelles têtes chercheuses du Parlement européen

(B2) Les frondeurs s'incrustent dans la nouvelle commission spéciale de lutte contre les ingérences étrangères. La commission d'enquête sur les logiciels espions réunit, elle, une belle brochette de députés réputés pour ne pas mâcher leurs mots.

Raphaël Glucksmann, à l'initiative de la création de la première commission spéciale INGE, et Sandra Kalniete, rapporteure en 2021 (crédit : Parlement européen).
  • Les créations des deux commissions (ainsi que d'une troisième sur le Covid-19) ont été approuvées le 10 mars. La liste nominative des commissions INGE 2 et PEGA a été publiée dans la foulée.
  • La mise en place des commissions (réunions constitutives et élections des présidents) prendra elle encore un peu de temps, et ne devrait avoir lieu qu'après la pause de Pâques.

INGE 2 — commission spéciale sur l’ingérence étrangère et la désinformation

La composition de commission spéciale évolue un peu par rapport aux 33 membres de la première génération (2020-2022).

Pour le PPE (neuf membres), le Polonais Janusz Lewandowski (Plateforme civique), ancien commissaire au budget (Barroso II) et le Belge Benoit Lutgen (Les engagés) prennent la place de Sunčana Glavak (HDZ), ancienne porte-parole du gouvernement croate, et du Néerlandais Jeroen Leaners (parti rejoindre la commission PEGA). Vladimír Bilčík reste le coordinateur du groupe PPE.

L'Espagnol Nacho Sanchez Amor (PSOE), rapporteur sur la Turquie en commission AFET, et la Tchèque Radka Maxova (Indépendant) rejoignent les 6 députés S&D déjà en place (dont le président sortant, le Français Raphaël Glucksmann).

Pour les Verts, l'Allemand Daniel Freund (Die Grünen), qui a travaillé au bureau de l'ONG Transparency International à Bruxelles, remplace Gwendoline Delbos-Corfield (qui rejoint elle aussi la commission PEGA).

Les opposants reste impliqués

Du côté d'ECR, on note l’arrivée du Néerlandais Rob Rooken (JA21), ayant voté contre le rapport d’INGE 1, adopté à la plénière de mars (lire : Ingérences étrangères. Russie, Chine, Qatar… L’Europe n’a qu’à bien se préparer (R.Glucksmann)).

La GUE est le seul groupe politique à perdre une place. L’Irlandaise Clare Daly reprend le siège restant, cette fois en tant que titulaire. Elle avait exprimé sa virulente opposition au rapport avant de voter contre en plénière.

L'autre place est récupérée par les Non inscrits, qui bénéficient ainsi de deux sièges, occupés par deux autres contradicteurs, ayant également voté contre le rapport, les Hongrois Andrea Bocskor et Balázs Hidvéghi, membres du Fidesz (le parti de Viktor Orban, premier ministre hongrois).

PEGA — commission d'enquête sur l’utilisation du logiciel espion Pegasus (et de logiciels de surveillance équivalents)

Un certain nombre de personnalités figurent parmi les 38 membres de la nouvelle commission d’enquête sur l’utilisation de logiciels espions par des États membres.

Le Néerlandais Jeroen Lenaers (CDA), investi sur les questions liées à la protection des données et l'état de droit, et le Slovaque Vladimír Bilcik (SPOLU) défenseur de l'état de droit, ancien coordinateur en commission INGE, figurent dans les dix membres du PPE. L'Espagnol Juan Ignacio Zoido Álvarez (PP) est le coordinateur du groupe PPE.

Le président espagnol de la commission LIBE, Juan Fernando Lopez Aguilar (PSOE), et la Française Sylvie Guillaume (PS) dans les huit membres S&D.

La puncheuse néerlandaise Sophie In't Veld (Democraten 66), militante passionnée de l'état de droit, fait office de tête des liste des six Renew.

Parmi les quatre Verts, on retrouve l'Allemande Hannah Neumann, vice-présidente de la sous-commission DROI.

Les groupes ECR et ID récupèrent chacun trois sièges, avec notamment la Belge Assita Kanko (NVA) pour le premier et le Français Gilles Lebreton (RN) pour ID.

La GUE et les Non inscrits ont deux sièges chacun. L'indépendantiste espagnol Carles Puigdemont (Ensemble pour la Catalogne) occupera l'un d'eux.

(Emmanuelle Stroesser)

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