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Ashton dans la ligne de mire de Berlusconi

Le "Caiman" n'a pas seulement la peau mais aussi la dent dure... Il l'a prouvé dans ses quelques mots à la presse à sa sortie du Conseil européen, vendredi. Silvio Berlusconi est ainsi revenu sur la nomination des deux nouvelles personnalités à la tête de l'Union européenne. « Je me rappelle avoir proposé un ticket Blair - Frattini. » a-t-il expliqué. « On a préféré faire des seconds choix, plus faibles ». Mais il a aussitôt reconnu que pour le cas de l'actuel président du Conseil européen, Herman Van Rompuy « réussit très bien, avec beaucoup de sagesse et d'équilibre ». En revanche, pas un mot de Catherine Ashton. Un silence qui ressemble à une vive critique.

Ce propos ne doit pas être négligé. Si le dirigeant italien, connu pour ses frasques, s'est ainsi exprimé, ce n'est pas une rancoeur personnelle qu'il traduit mais plutôt la déception de la diplomatie de la péninsule à l'égard d'une Haute représentante qu'ils ne jugent pas, pour l'instant, à la hauteur du poste nouveau du Traité de Lisbonne ni des enjeux internationaux. C'est la première fois à ma connaissance qu'un chef de gouvernement s'exprime aussi directement depuis un an (si on ne compte pas les quelques phrases de dépit prononcées à son encontre lors de la nomination). Et cela pourrait ne pas être la dernière, à entendre les commentaires faits à droite, à gauche (surtout à droite d'ailleurs).

Nicolas Gros-Verheyde

Directeur de la rédaction de B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne, auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989. (France-Soir, La Tribune, Arte, Ouest-France, Sud-Ouest)

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