Les agents locaux du service diplomatique ruent dans les brancards

Les agents locaux du service diplomatique européen (SEAE) seront dans la rue jeudi pour réclamer un statut plus décent notamment en matière de protection sociale. Certains syndicats européens appellent à une manifestation le 24 février (à 12h30) devant le siège de la Commission européenne à Bruxelles (le Berlaymont)
Des personnes indispensables
Les agents locaux sont au nombre de 3500 personnes. Ce sont eux qui font fonctionner les délégations de l'UE dans le monde, assurant un certain nombre de fonctions (secrétariat, gardiens, chauffeurs mais aussi conseillers...) non assurées par des fonctionnaires. L'avantage pour l'autorité européenne (et les Etats membres) est qu'ils ne sont pas assujettis au statut de la fonction européenne ... et ne sont pas payés au même salaire (le salaire qu'ils perçoivent est en revanche largement supérieur aux salaires locaux).
Le point faible : la protection sociale
Tous les agents ne bénéficient pas, après leur départ de délégation, d'une couverture médicale. Et le montant de la retraite est parfois très faible : les syndicats mentionnent le montant de 35 euros. Enfin la "méthode d'ajustement salarial des agents locaux n'est pas appliquée pendant plusieurs années en délégations". Les "ajustements salariaux n'ont pas été effectués en délégation".
Un peu plus de considération, svp ?
Mais ce que réclament aussi les agents locaux, c'est un peu plus de considération. "La Commission européenne et le SEAE ne considèrent pas les agents locaux comme des personnes à respecter." Ainsi les syndicats dénoncent qu'en cas de crise, "les agents locaux soient laissés à leurs propres sorts, où leur vie est en danger" citant l'exemple à Belgrade durant les bombardements, ils craignent que l'opération se réitère en Afghanistan "au cas où les talibans retournent au pouvoir".