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Un tribunal pour la piraterie : pourquoi pas à la Réunion ou à Mayotte ?

(BRUXELLES2) Effectivement... On peut se poser cette question : Pourquoi ne pas alors implanter un tribunal contre la piraterie ou une prison pour pirates somaliens à Mayotte ou à La Réunion, départements français de l'Océan indien ?

Ce serait une solution assez pratique à mettre en oeuvre face au développement de la piraterie dans l'Océan indien.La France a un dispositif judiciaire et pénitentiaire déjà en place. Le droit pénal ne nécessite pas d'adaptation. Elle est membre de l'UE et de l'OTAN ; ce qui facilite les transferts quand ces navires arrêtent des suspects. Cela permettrait donc de traduire rapidement un certain nombre de pirates plutôt que d'envisager leur libération quasi-systématique. Quitte à envisager un financement par péréquation au niveau européen ou du groupe de contact de lutte contre la piraterie...

La France a en effet la particularité d'être à la fois un Etat membre européen et un partenaire régional au niveau de l'Océan indien. Elle est présente dans la commission de l'Océan indien. Et elle siégeait même... au titre des "locaux" à la conférence contre la piraterie qui a eu lieu à l'Ile Maurice il y a un an. Mais, bizarrement, cette option n'a jamais été travaillée. La France ne l'a pas vraiment proposée. Et même elle la redoute par-dessus tout, selon quelques indiscrétions. Ses partenaires européens commentent ce silence mais n'osent le briser... Dommage !

Nicolas Gros-Verheyde

Directeur de la rédaction de B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne, auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989. (France-Soir, La Tribune, Arte, Ouest-France, Sud-Ouest)

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