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Le point Godwin atteint la Commission européenne

"Ukip", "populiste"... les apostrophes fusent dès qu'on ose non pas vraiment critiquer la position de la Commission mais seulement s'interroger pour savoir si la politique d'austérité et de rigueur, de baisse des salaires est vraiment la meilleure qui soit aujourd'hui pour certains pays européens. La Commission européenne devient extrêmement chatouilleuse avec la critique et paraît sur la défensive, au point de jeter rapidement l'anathème sur ce qui relève tout simplement du journalisme : poser quelques questions, même si elles paraissent dérangeantes ou provocantes au pouvoir. En quelque sorte,  elle est atteint par ce qu'on peut appeler un "point Goldwin" (*) renouvelé. Point qu'elle atteint assez rapidement. J'en ai été le témoin récemment, ayant demandé des explications sur la politique "grecque" de la Commission et sur le risque de voir tourner la Grèce dans le même état que la Roumanie après le régime drastique de Ceaucescu, un porte-parole a pris la mouche et n'a pas hésité à le faire dans une communication par email, pour m'apporter quelques détails, sur ce sujet (lire : "La Commission avoue n’avoir aucune base juridique sur l’action à la baisse des salaires  en Grèce") à me répliquer : « C'est le discours de Farrage et le UKIP. » !

Nicolas Gros-Verheyde

Directeur de la rédaction de B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne, auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989. (France-Soir, La Tribune, Arte, Ouest-France, Sud-Ouest)

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