Le couloir d'entrée de l'OTAN à 13h ce dimanche. Les ambassadeurs sont en session depuis quelques minutes (© NGV / B2)
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Nous n’irons pas mourir pour la Crimée !

Le couloir d'entrée de l'OTAN à 13h ce dimanche. Les ambassadeurs sont en session depuis quelques minutes (© NGV / B2)
Le couloir d'entrée de l'OTAN à 13h ce dimanche. Les ambassadeurs sont en session depuis quelques minutes (© NGV / B2)

(BRUXELLES2) La réunion exceptionnelle des ambassadeurs de l'OTAN - convoquée par le secrétaire général de l'OTAN - qui a démarré ce dimanche. L'objectif est de tester l'unité des Alliés sur ce dossier et de déterminer toute l'attitude possible vis-à-vis de Moscou.

Une "menace pour la paix en Europe"

A. F Rassmusen a eu des mots assez durs à l'entrée de la réunion accusant la Russie de violer l'intégrité territoriale » de l'Ukraine. Cela « viole les principes de la Charte des Nations unies. Et cela constitue une menace pour la paix et la sécurité en Europe ». « La Russie doit stopper ses activités militaires et ses menaces ».  Au-delà des mots, l'OTAN pourra-t-elle cependant aller plus loin ?

Mourir pour Sébastopol ? ....

On peut en douter. Jeudi dernier, la réunion des ministres de la Défense de l'Alliance avait accouché d'une déclaration très faible, alors que les "bruits de bottes" commençaient à résonner au loin. Comme le résume un officier à B2 « Les Européens sont-ils prêts à mourir pour l'Ukraine et la Crimée, j'en doute ». L'Alliance ne semble pas prête à des mesures pouvant prêter à une escalade militaire...

Quelles mesures à prendre

La plus forte des mesures pourrait être de suspendre la réunion du comité Otan-Russie. Mais cette mesure est jugée par certains diplomates comme contre-productive. Cette enceinte serait au contraire « utile pour maintenir le dialogue » nécessaire avec Moscou, souligne-t-on à l'Alliance. Une autre mesure possible pourrait être d'invoquer l'article 4 et des consultations "formelles" entre alliés à partir du moment où la sécurité d'un Etat membre est menacée. Mais cette possibilité semble rejetée par plusieurs pays, et non des moindres.

Nicolas Gros-Verheyde

Directeur de la rédaction de B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne, auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989. (France-Soir, La Tribune, Arte, Ouest-France, Sud-Ouest)

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