(B2) Le Rafale, « c’est le meilleur avion du monde et nous ne sommes plus les seuls à le penser » s'est réjouie mardi (4 mai), Florence Parly, la ministre français des Armées. La première vente à l'export datait de 2015, et c'était déjà avec l’Égypte
(crédit : Dassault)
La ministre des Armées intervenait en commission de la défense nationale et des forces armées, de l'Assemblée nationale française, mardi 4 mai en fin de journée. Elle y a logiquement été interrogée sur l'annonce, le matin même, de la vente de 30 avions de combat à l’Égypte.
Un intérêt politique assumé
L'Égypte est un « partenaire stratégique », un « partenaire essentiel dans la lutte contre le terrorisme et un acteur régional important dans le Nord de l'Afrique et au Proche-Orient » a justifié la ministre pour tout commentaire sur « l'excellente nouvelle » de l'exportation de 30 Rafale. Alors que les organisations des défense des droits de l'Homme ont sitôt l'annonce officielle dénoncé le soutien au régime répressif égyptien (1).
Une plus-value industrielle et économique
Plutôt fière de la plus-value attendue en France sur l'économie et l'emploi, elle met en avant le maintien de plus de « 7.000 emplois pendant trois ans », « un seul Rafale fait travailler plus de 400 PME (petites et moyennes entreprises) », dans « toute la France », de « Mérignac, à Argonay, Seclin, Istres et Saint-Cloud pour ne parler que des seules usines Dassault ».
Sans répercussion pour les commandes françaises
Ces livraisons de Rafale à l'Égypte n'auront pas d'impact sur la livraison des commandes à l’armée française, assure la ministre.
Un partenaire solide
Quant aux modalités du contrat et son financement, la ministre n'est pas entrée dans les détails. Elle a en revanche balayé les inquiétudes, mettant en avant la fiabilité de l’Égypte à honorer ses contrats : « nous avons déjà vendu une première série de Rafale, des navires, des corvettes entre autres, et jamais l’Égypte n’a fait défaut, c’est un fait ! On peut discuter de la politique de financement à l’exportation, du risque pays, je l’entends, mais il faut regarder les actes ! ».
(Emmanuelle Stroesser)
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