[Alerte] Élections européennes 2024 : bascule en faveur des extrêmes droites… La France accuse le coup
(B2) Les percées sont aux extrêmes de la droite : avec des souverainistes ECR en force et des nationalistes anti-immigration ID en tête dans plusieurs pays. Dont la France. Avec une première conséquence : l'annonce par le président français de la dissolution de l'Assemblée nationale.
Il s'agit de la première projection du nouveau Parlement, sur la base de 11 estimations nationales à la sortie des bureaux de vote, et de 16 sondage pré-électoraux. Mais l'ensemble est pour l'heure assez proche des derniers sondages. Pour avoir le détail et suivre la mise à jour tout au long de la soirée, pays par pays, c'est ici.
Les tendances s'inversent
L'ordre des trois premiers groupes ne bouge pas. Avec 181 sièges pour la droite du PPE, les chrétiens-démocrates restent le plus important, suivi des socialistes-démocrates S&D à 135 sièges (-4). Les libéraux de Renew conservent leur troisième place, mais perdent un cinquième de leurs élus (-20), avec 82 élus.
L'essor des extrêmes droites (ECR et ID) conjuguée à la chute des Verts inverse l'ordre des trois suivants : ECR 71 élus (+2), ID 62 élus (+13), les Verts 53 élus (-19). La gauche radicale GUE est à 34 élus (-3). Tandis que 51 eurodéputés restent classés dans les Non-inscrits (-10).
Autant que la catégorie des "Autres" qui regroupe tous les partis jusque là non représentés au Parlement européen et non affiliés encore à un groupe. Ce qui pourra changer beaucoup de choses encore, notamment en faveur de ID.
Confirmant une percée extrême droite
L'extrême droite ID ferait donc un bond de la 6à à la 5e place, avec 13 nouveaux élus. Le groupe aurait pu espérer plus, mais il faut attendre la consolidation des résultats, de même que l'affiliation des nouveaux partis aujourd'hui classés "autres" pour avoir une idée plus précise de son poids effectif...
L'Autriche mais surtout la France, placent pour l'heure l'extrême droite en première place, avec une délégation française qui s'annonce comme la plus grosse délégation nationale en nombre au Parlement européen, avec près de 30 élus. La déflagration est telle que Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale et la convocation de législatives au 30 juin.
(Emmanuelle Stroesser, au Parlement européen)
