Flambée au nord du Kosovo
(BRUXELLES2) Le déploiement des forces de police du Kosovo au nord et la prise de contrôle des postes frontières, lundi, ne s’est pas déroulé sans heurt. Les policiers ont essuyé des tirs provenant « d’habitants serbes ». Un officier de police kosovar a été blessé mortellement d'une balle dans la tête mardi (26 juillet), à Zupcë/Zupce près de Zubin Potok. Un poste frontière qui n’en est pas à sa première attaque. Les Serbes avaient incendié ce poste lors de la déclaration d’indépendance, en 2008. Et un autre poste frontière ("Gate One" près de Jarinje) incendié le jour suivant ; les troupes de l’OTAN étant également victimes de tirs.
Le procureur d’Eulex a lancé mercredi (27 juillet), plusieurs enquêtes séparées : la première pour meurtre d’un officier de police, la deuxième pour tentative de meurtre de policiers, le troisième pour la mise en danger avec des engins explosifs à Mitrovica.
Cathy Ashton, la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, a « fermement condamné » la violence », estimant les « derniers développements inacceptables » dans un communiqué publié jeudi. Elle s’est entretenue avec le président Tadic (Serbie) et le Premier ministre Thaci (Kosovo). « C’est de la responsabilité des deux parties, Belgrade et Pristina de diminuer immédiatement les tensions, de restaurer le calme et la sécurité pour chacun. La violence ne sera jamais tolérée et les actions unilatérales ne sont pas la voie à suivre » a-t-elle expliqué. « Il est maintenant vital pour les deux parties de retourner au dialogue et de résoudre les questions sous-jacentes sans délai ». Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni, jeudi (28 juillet).
