Il n’y a qu’avec les Britanniques qu’on avance. L’Europe de la défense hiberne, selon Guillaud
(BRUXELLES2) « Je suis convaincu que l’Europe militaire ne se limite pas au Royaume-Uni, mais aujourd’hui les autres pays n’en veulent pas. Pour l’instant, nous n’arrivons à progresser qu’avec les Britanniques. » Voici comment l'amiral Guillaud, le chef d'Etat-major français des armées, a résumé en quelques phrases la situation de l'Europe de la défense lors de son audition à l'Assemblée nationale le 5 octobre.
En attendant le printemps européen
Le chef d'Etat-Major n'attend pas un "grand soir"... mais un printemps de l'Europe. « Je considère donc que l’Europe de la défense est en quelque sorte en hibernation, ce qui signifie qu’un réveil se produira un jour ou l’autre. J’attends donc le printemps européen, d’autant que tous mes homologues, notamment allemand, sont convaincus de sa nécessité, tout comme une partie des industriels. »
La Commission européenne ignorante de l'Europe de la Défense
Répondant peu après au député Christian Ménard du Morbihan qui l'interrogeait sur les surcoûts de l'opération Atalanta, l'amiral a pointé du doigt ... « la Commission européenne, comme l’ensemble de la technostructure bruxelloise, (qui) manifeste peu d’appétit pour tout ce qui est militaire. La question des coûts et des surcoûts, notamment ceux d’Atalante, comme d’ailleurs celle de son utilité, est donc bien difficile à faire comprendre là-bas – même si cette opération sert à protéger le commerce international, donc européen. »