Le procès des Pussy Riot sème l’inquiétude en Europe sur l’état de la démocratie en Russie
(BRUXELLES2) Le verdict de deux ans de camp prononcé, aujourd'hui, à l'encontre des trois activistes des Pussy Riot, Nadezhda, Maria et Ekaterina par la cour du district de Khamovnichesky a suscité une condamnation européenne. La Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Cathy Ashton, a exprimé publiquement sa « profonde déception ». Elle considère la sanction comme « disproportionnée ». « Condamner trois jeunes femmes, dont deux sont mères d'enfants en bas âge à deux ans de prison pour une expression pacifique, même si elle est controversée, de leurs opinions, est profondément troublant. » Et d'appeler à ce que cette décision soit « revue et inversée en ligne avec les obligations internationales de la Russie ».
Inquiétude sur l'état de la démocratie en Russie
La Haute représentante a aussi insisté sur « les mauvais traitements qu'ont subies les jeunes femmes durant leur détention préventive et les irrégularités survenues durant le procès qui appellent de sérieuses interrogations sur le respect par la Russie de ses obligations internationales de procès indépendant, transparent et équitable. » Ce cas « s'ajoute à une recrudescence des actes d'intimidation à motivation politique et à la poursuite des militants d'opposition, une tendance qui préoccupe de plus en plus à l'Union européenne » a-t-elle ajouté.