« Nous sommes désormais prêts à employer l’arme cyber, en opérations extérieures, à des fins offensives » a déclaré la ministre française des armées sur la base aérienne d'Avord (près de Bourges) vendredi (13 septembre).
« Nous considérons désormais l’arme cyber comme une arme opérationnelle à part entière que nous emploierons isolément ou en appui de nos moyens conventionnels, pour en démultiplier les effets. »
Une riposte à un moment choisi
La ministre a détaillé les points de la doctrine française d'offensive cyber.
Ce sera une riposte à une attaque ;
Cette riposte ne sera pas systématique ;
Elle aura lieu à moment choisi, donc pas uniquement sur le champ, mais avec un délai de latence ;
Les moyens aussi de la riposte seront calibrés ;
La neutralisation des moyens 'ennemis' comme des 'effets' de ces moyens feront partie de l'arsenal.
« En cas d’attaque cyber contre nos forces, nous nous réservons le droit de riposter, dans le respect du droit, par les moyens et au moment de notre choix. Nous nous réservons aussi, quel que soit l’assaillant, le droit de neutraliser les effets et les moyens numériques employés. »
Directeur de la rédaction de B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne, auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989. (France-Soir, La Tribune, Arte, Ouest-France, Sud-Ouest)