[Portrait] Un nouveau chef nommé à EUBAM Moldova-Ukraine. Enfin!

(BRUXELLES2) La mission EUBAM Moldova-Ukraine (*) a (enfin) trouvé son Chef. Francesco Bastigli, de nationalité italienne, a été nommé fin mars au poste de chef de mission, resté vacant depuis bientôt six mois. C'est le numéro 2 de la mission, Slawomir Pichor, ancien douanier polonais, qui a assuré entretemps l'intérim (lire son interview à paraitre).

Avec une carrière principalement onusienne, Francesco Bastagli est un spécialiste des missions de l'ONU, acteur dans la mission de la MINUK au Kosovo (dans l'administration) et à la MINURSO au Sahara occidental. Si son expérience contre le blanchiment d'argent et le contrôle des drogues pourrait lui être utile au sein de la mission, il devra cependant acquérir rapidement une connaissance technique de la gestion des frontières...dans un contexte ukrainien très sensible.

Un profil onusien généraliste

Francesco Bastagli débute sa carrière internationale en 1974 au siège des Nations unies après avoir suivi des études de droit à l'Institut de Milan et des cours à l'université de Géorgie aux Etats-Unis. Il travaille d'abord dans l'administration comme assistant spécial du sous-secrétaire général puis aux services du personnel. En 1979, il ouvre le bureau du Haut Commissariat des Nations Unies (HCR) pour les réfugiés au Nicaragua. Au début des années 1980, M. Bastagli se retrouve déplacé au Secrétariat pour la coopération internationale dans les utilisations pacifiques de l'énergie nucléaire. Il rejoint ensuite l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Le contrôle des drogues 

En 1991, il est transféré au programme international des Nations unies pour le contrôle des drogues. Responsable « pour des tâches allant de la coopération technique à la recherche et aux relations extérieures », il supervise notamment le programme des Nations unies contre le blanchiment d'argent avec la publication en 1997 d'un premier rapport mondial sur les drogues. « Dans la dernière partie de sa mission, il était également en charge du Centre pour la prévention internationale du crime » indique un communiqué des Nations unies.

Dans les missions de l'ONU

Après avoir été coordonnateur résident des Nations unies dans la République islamique d'Iran (1999-2002), il devient adjoint du Représentant spécial du Secrétariat général pour l'administration civile (*) dans le cadre de la mission au Kosovo (MINUK) de 2002-2005. Il est alors chargé du soutien technique des ministères et des administrations locales. Il peut « intervenir au besoin pour assurer la conformité avec le mandat des Nations Unies » affirme un communiqué de l'organisation. Il est ensuite nommé en tant que représentant spécial de Kofi Annan pour le Sahara occidental (MINURSO) en 2005.

Un conseiller politique 

Avant de rejoindre la mission EUBAM, il occupait la place de conseiller senior à l'Institut d'études politiques internationales de Milan et donnait des conférences sur la paix et la sécurité internationale dans les universités, les centres de recherche et l'institut d'études militaires de l'Armée italienne. En tant que conseiller politique pour les drogues des Nations-Unies et pour le Bureau de la criminalité, il y a traité de question allant de la réforme de la police au Kenya pour le contrôle régional de la drogue à la criminalité en Asie du Sud.

(Loreline Merelle)

* La mission EUBAM si elle présente certaines caractéristiques de la politique européenne de sécurité et défense commune (PSDC) est atypique. Elle est gérée de façon opérationnelle par l'IOM l'organisation internationale des migrations - sur un contrat de délégation de la Commission européenne.

** Deputy Special Representative of the Secretary-General for Civil Administration