Sanctions russes. La Serbie ne doit pas profiter de la situation
Une mise au point intéressante sur le suivi des mesures européennes par les Etats proches de l'Union européenne comme sur l'appel européen à ces pays à ne pas profiter de la situation...

(BRUXELLES2) Intervenant sur les questions des mesures prises par la Serbie à l'égard de la Russie (*), le porte-parole de la Commission européenne a tenu à indiquer que la Serbie, tant qu’elle n’est pas un membre à part entière de l’Union européenne, n’est pas tenue de suivre les mesures restrictives prises par l'Union européenne, notamment à l'égard de la Russie.
Quand elle sera membre à part entière de l'UE
La « Serbie devra s'aligner sur la décision de politique étrangère de l'UE lors de son entrée dans l'UE. La Serbie est dans le processus de négociation en ce moment. La politique étrangère est l'un des chapitres, sur 35 des chapitres négociés et discutés. Et le processus n'a pas encore été ouvert » a-t-il indiqué.
Un appel à ne pas profiter de la situation
De façon plus générale, le porte-parole européen a tenu aussi à rappeler que l’Union européenne attend des pays candidats ou des pays tiers, qu’ils ne profitent pas de l’embargo de la Russie vis-à-vis des produits alimentaires des Etats membres de l’Union européenne. Il cite les conclusions de la réunion exceptionnelle des ministres des affaires étrangères du 15 août : « En vue d'assurer l'unité de la communauté internationale et faire respecter le droit international, l'Union Européenne attend des pays candidats et des pays tiers de s'abstenir de mesures qui visant à l'exploitation de nouveaux débouchés commerciaux découlant des mesures russes de rétorsions ».
(JC)
(*) La ministre serbe de l'Agriculture, Snežana Bogosavljević-Bošković, a notamment vu dans les exportations vers la Russie, « une grande chance pour l'agriculture serbe ». Une déclaration faite avant un déplacement à Moscou, comme le rapporte l'agence Tanjug et B92.