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[Portrait] Les ministres régaliens du gouvernement Sánchez II

(B2) Si les ministres de la Défense et de l'Intérieur restent à leurs postes, il y a deux nouveaux arrivants chez les ministres régaliens du gouvernement espagnol de Pedro Sánchez. Portraits

Pedro Sánchez, à la fin du débat sur son investiture au Parlement espagnol, le dimanche 5 janvier 2019 (crédit : La Moncloa/JM Cuadrado)

Le nouveau gouvernement de coalition (PSOE-Unidas Podemos) dirigé par Pedro Sanchez (PSOE) a été investi à une courte majorité de 2 voix (167 voix 'pour', 165 voix 'contre', 18 abstentions) par le Congrès mardi (7 janvier), grâce aux voix du Parti nationaliste basque (communiqué). Il a tenu sa première réunion mardi (14 janvier).

Les portefeuilles régaliens (Affaires étrangères, Justice, Défense, Intérieur, Finances) sont tous aux mains du PSOE. Les deux ministres en charge de la 'force', la ministre de la Défense Margaritas Robles, et le ministre de l'Intérieur Fernando Grande Marlaska sont reconduits dans leur fonctions (portraits, lire : Le gouvernement espagnol formé : les nouveaux noms à connaitre dans les ministères régaliens). Deux nouveaux arrivent, aux Affaires étrangères et à la Justice.

Une proche de Pascal Lamy aux Affaires étrangères : Arancha González Laya

Originaire du Pays basque espagnol, née en 1969, Arancha González Laya est diplômée en droit de l'université de Navarre et de l'université Carlos III de Madrid. Elle débute d'ailleurs sa carrière dans ce domaine, comme associée au bureau d'avocats Bruckhaus Westrick Stegemann (aujourd'hui Freshfields Bruckhaus Deringer) de 1994 à 1996.

Après avoir passé le concours des fonctionnaires européens, elle intègre les services de la Commission européenne, à la DG Commerce (Trade), notamment. En juin 2002, elle devient porte-parole et membre de cabinet du commissaire français, chargé du Commerce, Pascal Lamy. À la suite d'un court retour à la DG Commerce, elle rejoint son patron à Genève, quand celui-ci est nommé directeur général de l'Organisation mondiale pour le commerce (OMC) en septembre 2005, pour être sa chef de cabinet et sa sherpa durant huit ans. À l'automne 2013, elle devient directrice du Centre du commerce international (CCI), poste qu'elle occupe lorsqu'elle est nommée ministre des Affaires étrangères. Article séparé à venir...

Juan Carlos Campo Moreno (crédit : Parlement espagnol)

Un juge andalou, ancien secrétaire d'État, à la Justice : Juan Carlos Campo Moreno

Juge originaire d'Andalousie, Juan Carlos Campo Moreno est député depuis 2016 et connaît bien l'administration judiciaire espagnole. Il a en effet été secrétaire d'État (poste de haut fonctionnaire) à la Justice sous le Premier ministre socialiste José Luis Rodríguez Zapatero (2009 à 2011) ainsi qu'administrateur du Conseil général du pouvoir judiciaire (2001-2008).

Au niveau politique, il s'engage avec les gouvernements socialistes andalous. D'abord comme directeur général des relations avec l'administration de la Justice au nom du gouvernement autonome (1997-2001), puis comme secrétaire général du gouvernement andalou pour les relations avec le Parlement de la communauté autonome (2014-2015).

Né en 1961, il passe le concours de magistrat en 1987 et exerce par la suite à Cadix en tant que juge par intermittence jusqu'en 2016. Il est docteur en droit de l'université de Cadix et donne aussi des cours dans cette université ainsi qu'à l'institut andalou interuniversitaire de Criminologie.

(CG, st.)

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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