(B2) La réunion du mécanisme de prévention des incidents et de réaction (IPRM) mardi (12 avril), la 106e du nom, sous coprésidence UE-OSCE, a été consacrée à de nombreux problèmes qui préoccupent la population civile.
La réunion de la 106e IRPM réunit les protagonistes ossètes et géorgiens sous une tente (Photo : EUMM Georgia)
Un appel à une trêve pour Pâques
Sous la tente habituelle, à Ergneti, Marek Szczygieł, le chef de la mission des observateurs européens en Géorgie (EUMM Georgia) a appelé les autorités ossètes et géorgiennes à une « approche humanitaire » à l'approche de Pâques demandant une « attention particulière » pour permettre à la population d'accéder « aux sites religieux et aux cimetières ».
Le renforcement de la ligne de démarcation pose problème
La question de la « borderisation » (frontière physique entre Ossétie du Sud et Géorgie) et notamment la situation à Chorchana-Tsnelisi, où le gouvernement séparatiste de Tskhinvali a construit deux points de contrôle, ont également été abordés. Le point de passage d'Odzissi est fermé au trafic régulier depuis plus de deux ans et demi, ont remarqué les facilitateurs (UE et OSCE). Et de réitérer ainsi un « appel à la réouverture » de ce point de contrôle.
La saison agricole en question
C'est aussi l'enjeu de la « future saison agricole » qui a été discuté. Les autorités séparatistes ont en effet englobé dans leur territoire plusieurs champs agricoles appartenant appartenant à la municipalité de Khashuri, bloquant les habitants des villages voisins de Tsaghvli et Kobi.
Des citoyens arrêtés de façon arbitraire dénonce Tbilissi
Dernier sujet évoqué : le sort de plusieurs Géorgiens retenus prisonniers. Les Géorgiens ont notamment « exigé avec force la libération inconditionnelle » des citoyens géorgiens détenus « illégalement », insiste le service de sécurité géorgien dans un message publié sur Facebook.
Un citoyen géorgien a ainsi été arrêté récemment, le 6 avril, près du village d'Adzvi dans la municipalité de Gori qui jouxte la ligne de démarcation avec l'Ossétie, indique le site géorgien civil.ge. Originaire du village d'Akhalubani (Mtskheta), Giorgi Kujoshvili avait déjà été arrêté par les forces ossètes en juillet 2018, puis relâché, selon interpress.
Directeur de la rédaction de B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne, auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989. (France-Soir, La Tribune, Arte, Ouest-France, Sud-Ouest)