Signature de l'accord de coopération entre le RCD et le PPE le 1er juillet (crédit : PPE Tv)
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Ben Ali bénéficiait de solides appuis au niveau européen

Signature de l'accord de coopération entre le RCD et le PPE le 1er juillet (crédit : PPE Tv)

(A Strasbourg) L'ancien président tunisien, Ben Ali, bénéficiait de solides appuis en France mais aussi au niveau européen et international. Ainsi il faisait partie de l'Internationale socialiste depuis des années. Et ce n'est « qu' hier », de l'aveu même d'un de ses vices-présidents, Martin Schulz, que le RCD, son parti, en a été expulsé. Soit après la bataille, quand le dirigeant tunisien était déjà déchu du pouvoir et réfugié en Arabie Saoudite !

Mais le parti du président, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), n'était pas seulement membre de l'Internationale socialiste. Il avait réussi le tour de force d'être reconnu à gauche comme à droite. Ainsi il avait très récemment (le 1er juillet) signé un "accord de participation" avec le groupe du Parti populaire européen (PPE) qui rassemble les principaux partis chrétiens-démocrates et conservateurs au Parlement européen. Un accord jugé par Vito Bonsignore, premier vice-président du PPE, "prioritaire" et "dont la réalisation permettra de nous connaître davantage pour mieux entreprendre et réussir nos initiatives communes". Voir la video ici

On comprend ainsi la relative gêne des Européens et la timidité, pour ne pas dire plus, des réactions de la diplomatie européenne à la chute du régime de Ben Ali.

Nicolas Gros-Verheyde

Directeur de la rédaction de B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne, auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989. (France-Soir, La Tribune, Arte, Ouest-France, Sud-Ouest)

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