Les résultats du Conseil des Affaires étrangères du 20 janvier. L’Europe reprend la main
(B2) Le Conseil des Affaires étrangères de l'Union européenne du 20 janvier a été marqué par un débat notable autour du processus de Berlin sur la résolution du conflit libyen (lire : les huit points-clés de la conférence) avec la volonté des Européens de s'engager (lire : Les Européens en soutien, avec trois options), notamment sur l'embargo sur les armes (lire : En route vers Sophia II) et le contrôle du cessez-le-feu (article à suivre).

Sur le Sahel, les ministres ont décidé d'engager une révision à la fois de la stratégie Sahel et des missions PSDC sur place (lire : La stratégie Sahel sera réactualisée, EUTM Mali approfondie et EUCAP Sahel Mali et Niger renforcées). Huit pays membres ont également affirmé soutenir une mission européenne de surveillance maritime dans le détroit d’Ormuz (EMASOH). Lire : La mission EMASOH portée sur les fonts baptismaux par huit États membres de l’UE. Démarrage : février). En revanche, le déjeuner autour du processus de paix au Moyen-Orient a laissé un goût amer à ses participants, la division entre Européens empêchant d'adopter une position commune vis-à-vis de la proposition américaine de 'plan de paix' qui semble imminente.
L'Europe a repris la main...
« C’est la première fois vraiment que je sens au cours d’une rencontre comme celle d’aujourd’hui que l’Europe a repris la main » s'est réjoui à sa sortie, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères lors du Conseil des Affaires étrangères, lundi (20 janvier). « Elle a repris la main sur la crise libyenne d’abord » via la conférence de Berlin, puis « la même chose sur le Sahel puisqu’il y a eu une initiative essentielle la semaine dernière, initiée par un Européen, la France » et enfin il « a été annoncée le lancement de la mission de surveillance maritime des Européens dans le Golfe. »
... et sait faire entendre sa voix
Tout cela « montre que l’Europe est de retour » et qu'elle « sait désormais non seulement faire entendre sa voix mais montrer aussi qu’elle a les moyens d’agir. C’est donc pour moi une grande satisfaction ce matin » a t-il conclu (déclaration). Propos adoubés par Luigi di Maio, son collègue italien, qui considère que, surtout en Libye, « l'Union européenne a repris la partie qu'elle mérite » grâce à « l'effort diplomatique ».
(Nicolas Gros-Verheyde, avec CG, st.)
A noter également : des conclusions sur la diplomatie climatique. les ministres ont indiqué vouloir développer une ‘diplomatie climatique’. Y compris pour des raisons de sécurité
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