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Orban, un sentiment mitigé

Le Premier ministre hongrois a fait une intervention remarquée, suivie d'un long débat au Parlement européen aujourd'hui (mercredi 18 janvier). On ne peut s'empêcher d'avoir cependant un sentiment mélangé. La Hongrie n'a pas viré au totalitarisme, les chars ne sont pas dans la rue, les opposants ne sont pas fouillés et arrêtés. Et la nouvelle Constitution hongroise n'est pas le texte liberticide tant dénoncé.

Certes, elle ne parle plus de la république de Hongrie dans son titre. Mais elle met bien dès son premier article que le statut est la République. C'est davantage un texte mettant la barre à droite, de façon chrétienne traditionaliste. Son introduction exceptionnellement longue, rendant hommage à la chrétienté ; certains articles reconnaissant à l'embryon sa protection dès la conception, en attestent.

Ce n'est pas non plus la novation tant vantée par Orban mettant fin à une constitution stalinienne. La constitution de 1949 avait déjà été modifiée dès 1989 et 1990 puis à plusieurs reprises en 1994...

Nicolas Gros-Verheyde

Directeur de la rédaction de B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne, auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989. (France-Soir, La Tribune, Arte, Ouest-France, Sud-Ouest)

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