B2 Pro Le quotidien de l'Europe géopolitique

Défense, diplomatie, crises, pouvoirs

'OuvertMissions Opérations

[Actualité] En mer Rouge, 68 navires escortés par Aspides. Premier bilan après sept semaines

(B2) Onze attaques ont été repoussées en mer Rouge depuis le 23 février, selon Josep Borrell. Visiblement satisfait de la performance de la dernière née des opérations maritimes de l'UE.

Le Haut représentant de l'UE et le commandant de l'opération, le contre-amiral grec Vasileios Gryparis, ont dressé, lundi 8 avril, un premier bilan d'Aspides.

Premiers résultats

Depuis la déclaration de la capacité initiale d'opération (IOC), le 23 février dernier, 68 navires ont été escortés par l'opération européenne, dont l'objectif est de sécuriser le trafic maritime dans le sud de la mer Rouge, face aux attaques houthies. Onze attaques ont été repoussées.

Durant ces sept semaines, neuf drones aériens, un drone de surface et quatre missiles balistiques ont été détruits, a précisé le commandant de l'opération.

Une zone très vaste

L'amiral Gryparis a rappelé que la zone d'opération couvre un espace équivalent au territoire des 27 États membres de l'UE et qu'un navire a besoin de deux jours pour la traverser. L'opération dispose actuellement de quatre frégates et se concentre sur les zones les plus à risques. Seule une augmentation du nombre de navires permettrait de couvrir la zone de façon plus large, a-t-il prévenu.

Toutes les demandes d'escorte ont été couvertes

« Jusqu'à présent, toutes les demandes d'escorte ont été couvertes », a indiqué l'amiral, non sans préciser que « si l'industrie maritime devait en augmenter le nombre, nous pourrions avoir besoin d'augmenter le nombre de plateformes (assets) » d'Aspides.

Encore trop tôt pour juger de l'impact sur les Houthis

Pour le commandant de l'opération, il est « trop tôt pour dire si (l'opération) a un impact sur la stratégie des Houthis » et le nombre de leurs attaques.

Protéger les navires marchands et les marins

Josep Borrell a rappelé que le but de cette opération purement défensive était de « sécuriser le trafic maritime » et de « protéger les navire et la vie des marins », et qu'elle se déploie dans « la transparence et l'ouverture » vis-à-vis des pays de la région. En étroite coopération avec l'autre opération européenne, EUNAVFOR Atalanta, l'opération AGENOR conduite par la France et l'opération Properity Guardian dirigée par les États-Unis.

(Olivier Jehin)

Lire aussi :

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.